Dès 1971, Genesis avait dénoncé les dangers de la Berce du Caucase dans leur chanson « The return of the Giant Hogweed ». Et il est vrai que cette plante invasive, introduite en Europe du Nord et de l’ouest au XIXe siècle, a de quoi faire peur. Pouvant atteindre 3,5 mètres de hauteur – ce qui en fait la plus grande plante d’Europe –, l’Heracleum mantegazzianum constitue une espèce très compétitive, qui par sa croissance rapide et sa grande taille, élimine la plupart des espèces indigènes là où elle s’implante.
Mais surtout, elle est extrêmement dangereuse pour l’homme. En effet « la sève de la plante contient des furanocumarines, protéines qui sont activées par la lumière solaire (substance photosensibilisante) et occasionnent des lésions de la peau, indique le Conservatoire national botanique de Bailleul. Ces lésions ont l’aspect de brûlures qui peuvent être graves. » Dans certains cas, ont ainsi été constatées des brûlures relevant du 3e degré.
DEMEURER À L’ABRI DU SOLEIL
Il est donc impératif d’éviter tout contact avec cette plante. Si tel est le cas, lavez soigneusement la peau et changez de vêtements s’ils ont été imprégnés par le suc de la plante, même si la peau paraît normale. L’effet de sensibilisation persiste pendant plusieurs jours, évitez donc toute exposition au soleil pendant une semaine environ. Enfin, surveillez l’apparition d’une réaction : si la peau devient rouge ou gonflée, consultez un médecin.
Très présente en Allemagne et en Grande-Bretagne, la Berce du Caucase a fait son apparition en France sur les talus, le long des bords de route, dans les terrains vagues et les friches, mais aussi sur les berges des rivières. Néanmoins, il ne faut pas la confondre avec La Berce commune, « une espèce indigène, à la taille plus modeste (1,5 à 2 m) avec une ombelle ne comportant que 35 rayons au maximum », précise le Conservatoire national. Et surtout, complètement inoffensive.
Voici une vidéo démontrant les dangers de cette plante
