Il s’agit la d’une histoire très touchante, difficile de dire si elle est vraie ou si ce n’est qu’une histoire fictive, mais peu importe, la morale de cette histoire est tellement touchante que le reste est peu important.
En rentrant à la maison, ma femme servait le dîner. Je lui ai pris la main et lui ai dit : j’ai quelque chose à t’annoncer. Elle s’assis et mangea tranquillement sans dire un mot.
Encore une fois je vis la peine dans ses yeux. Soudainement je ne savais plus ouvrir la bouche. Mais je devais lui faire part de ce que je pensais. J’ai entamé une procédure de divorce. J’ai soulevé le sujet calmement. Elle n’a pas semblé contrarié par mes paroles, elle m’a simplement demandé.. Pourquoi?
Je suis resté évasif. Elle s’est alors fâchée. Elle lança l’assiette par terre et cria, t’es pas un homme!
Ce soir-là nous ne nous sommes pas adressé la parole. Elle pleurait. Je savais qu’elle voulait savoir ce qui était advenu de notre mariage. Mais je ne pouvais lui donner une explication convaincante, elle avait perdu mon cœur pour Tania. Je ne l’aimais plus. J’avais seulement de la pitié pour elle.
Avec un énorme sentiment de culpabilité, je lui fis part de mes arrangements pour le divorce, que je lui léguais notre demeure, la voiture et je mettais en jeu 30% des parts sociales de mon entreprise. Elle y jeta un coup d’oeil et le détruisit en morceaux.
Soudainement elle s’est mise à pleurer trop fort, ce à quoi je m’attendais. Dans le fond, ses pleurs étaient pour moi une délivrance.Cette idée de divorce qui m’obsédait depuis plusieurs semaines, me semblait maintenant plus ferme et claire.
Le jour d’après, je suis revenu à la maison tard dans la nuit, et l’ai trouvée assise à la table en train d’écrire. Je n’ai pas soupé et je suis directement allé me coucher et m’endormir aussitôt car j’étais fatigué de ma journée mouvementée avec Tania.
Lorsque je me suis réveillé, elle était toujours assise à la table à écrire. Je ne m’en suis pas occupé, je me suis retourné de côté et rendormi à nouveau.
Au matin elle me présenta ses conditions de divorce : elle ne voulait rien de moi, mais avait besoin d’un mois d’avis avant le divorce.
Sa requête était que, durant ce mois, nous devions tous deux se battre pour vivre une vie aussi normale que possible. Sa raison était simple : notre fils devait passer un examen à la fin de ce mois-là et ne voulait en aucun cas, le déranger avec un mariage brisé.
C’était parfait pour moi. Mais elle ajoutait autre chose, elle me demanda de lui rappeler comment je l’avais transportée dans notre chambre nuptiale le jour de notre mariage.
Sa deuxième requête était que durant ce mois, je devais la transporter de notre chambre au seuil de la porte tous les matins. Je croyais qu’elle devenait folle. Pour faire de ses derniers jours supportables, j’acceptais son étrange requête.
J’avisais Tania des étranges conditions de divorce. Elle s’est mise à rire et croyait elle aussi, que c’était absurde.
Tania me dit avec mépris, que peu importe les ruses qu’elle prendrait, elle devait faire face au divorce.
Ma femme et moi n’avions plus aucun contact physique depuis que j’avais pris la décision de divorcer.
Alors quand j’ai dû la sortir de la chambre le premier jour, nous étions tous les deux maladroits. Notre fils applaudissait derrière nous, papa porte maman dans ses bras. Ces mots m’apportaient de la peine. De la chambre au salon, ensuite à la porte, j’ai marché environ 10 mètres avec elle dans mes bras.
Elle ferma les yeux et me demande avec beaucoup de douceur de ne pas évoquer le divorce devant notre fils. J’ai fait oui de la tête, j’ai ressenti un étrange sentiment plutôt bouleversant. Je l’ai déposée par terre à l’extérieur de la porte. Elle est partie attendre l’autobus pour se rendre au travail. J’ai conduit seul jusqu’au bureau.
Le deuxième jour, tous les deux agissions plus facilement. Elle prenait appui sur mon estomac. Je pouvais sentir le parfum sur sa chemise. Je réalise à cet instant que je n’avais pas regardé cette femme attentivement depuis un bon bout de temps. Je réalisais qu’elle n’était plus jeune.
Il y avait des rides sur son visage, ses cheveux grisonnaient ! Notre mariage avait fait des ravages sur elle. Pour une minute je me suis demandé ce que je lui avais fait.
Le quatrième jour, un retour d’intimité s’installe. C’est cette femme qui m’avait donné 10 ans de sa vie.
Le cinquième et sixième jours, je réalise que l’intimité ressentie prend de l’ampleur à nouveau. Je n’ai pas parlé de ceci à Tania. Il était plus facile de la transporter au fur et à mesure que le mois avançait.
Peut-être que ce travail chaque jour me rendait plus fort.
Un matin qu’elle tente de choisir quoi porter, elle essaye quelques vêtements sans pour autant parvenir à faire un choix. Elle murmura que toutes ses robes étaient devenues trop grandes.
Soudainement je prenais conscience qu’elle avait maigri, et c’est la raison pour laquelle je pouvais la transporter plus facilement.