Des techniques de rajeunissement du vagin font fureur dans les centres d’esthétique. Cette mode expose de nombreuses patientes à des dangers insoupçonnés, selon les autorités américaines.
La lutte contre les signes de l’âge est une préoccupation pour une majorité des femmes. Gare cependant aux excès, notamment si cette lutte concerne les parties intimes. Face à de nouvelles techniques censées « rajeunir » le vagin, la Food and Drug Administration (FDA) a tiré la sonnette d’alarme aux Etats-Unis.
« Nous avons récemment pris conscience qu’un nombre croissant de fabricants commercialisent des dispositifs de « rajeunissement vaginal » pour les femmes et prétendent que ces procédures traiteront les conditions et les symptômes liés à la ménopause, à l’incontinence urinaire ou à la fonction sexuelle » explique la FDA.
Parmi les dispositifs cités par l’autorité américaine, des lasers traditionnellement utilisés pour le traitement de maladies graves comme « la destruction de tissus cervicaux ou vaginaux anormaux ou précancéreux, ainsi que les condylomes (verrues génitales) ». Détournés de leur usage initial, ces appareils exposent à de nombreux risques :
- brûlures vaginales;
- cicatrices;
- douleurs pendant les rapports sexuels;
- douleurs récurrentes ou chroniques.
Le rajeunissement du vagin, qu’est-ce que c’est ?
Le Dr Durantet est spécialisé, depuis quelques décennies, dans la chirurgie esthétique et la médecine morphologique anti-âge. Dans ce domaine, il existe une opération couramment effectuée, la vaginosplastie, ou rajeunissement du vagin.
Rajeunissement du vagin : Pourquoi ?
Suite à un accouchement notamment, le vagin perd sa morphologie normale, les muscles se distendent et un élargissement s’opère.
Suite à ce phénomène naturel, la femme se trouve gênée et prend moins de plaisir dans les relations sexuelles (son partenaire peut également le ressentir et en subir les conséquences).
Autrefois, ce problème paraissait être une fatalité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Pour pallier celui-ci, le rajeunissement du vagin intervient et correspond en un rétrécissement du diamètre du vagin. Cette première étape et suivie d’une deuxième permettant une rétention et une fortification des muscles vaginaux et des zones situées aux alentours du périnée.
Le rétrécissement du vagin favorisera les frictions à l’origine de l’excitation et du plaisir et permet à la femme de retrouver une vie sexuelle épanouie, d’autant que les effets d’une vaginoplastie sont durables.
Rajeunissement du vagin et médecine esthétique intime
En termes de médecine esthétique intime, il existe d’autres interventions que le rajeunissement du vagin :
- L’amplification du point G à l’acide hyaluronique ou G-Shot : il s’agit d’injecter ce produit dans le vagin, à l’endroit où est censé se situer le fameux point G (qui est, en fait, une sorte de convexité située sur la paroi antérieure du vagin, à 2 à 4 cm de l’orifice vaginal). Cette injection permet de recréer cette convexité et de permettre à la femme de (re)trouver son point G. L’effet dure environ un an.
- L’augmentation des grandes lèvres ou labioplastie : certaines femmes possèdent des grandes lèvres atrophiées, d’autres voient le volume de celles-ci diminuer suite à des changements hormonaux (accouchement, ménopause, etc.). Le praticien injecte donc de l’acide hyaluronique pour redonner un galbe arrondi aux lèvres.
Des traitements plus sûrs existent
La FDA recommande, aux femmes tentées par ce type de techniques, un rendez-vous avec leur médecin traitant. Des traitements plus sûrs et efficaces existent pour soulager leurs troubles vaginaux.
C’est notamment le cas de la sécheresse vaginale, l’un des désagréments de la ménopause. Des ovules vaginaux ou des compléments alimentaires peuvent être envisagés pour apaiser ce symptôme.
L’usage d’un lubrifiant au moment des rapports sexuels est également une bonne alternative. Cette solution ponctuelle permet de maintenir l’hydratation tout au long du rapport sexuel, moment où la sécheresse vaginale peut être particulièrement douloureuse.
On prend garde à toujours choisir des produits à base d’eau (comme l’aloe vera ou les gels à base d’acide hyaluronique). Les lubrifiants contenant de la vaseline, de l’huile ou du parfum peuvent être irritants pour la zone intime.
