Apparue avant l’âge de 40 ans, la ménopause sera qualifiée de précoce. Cette dernière ne touche que 1% des femmes. Les conséquences de la ménopause précoce sont lourdes sur le plan physique et psychologique.
Qu’est-ce qu’une ménopause précoce ?
La ménopause précoce n’inclut pas les mêmes mécanismes ni le même âge que la ménopause dite « normale ». Les gynécologues utilisent généralement le qualification d’« insuffisance ovarienne prématurée » ou primitive (IOP). Cette différence de langage permet par ailleurs d’éviter le terme de ménopause, qui semble être traumatisant chez les femmes jeunes.
La légitimité du terme de ménopause précoce est indiscutable dans la mesure ou il s’agit bien d’un arrêt du fonctionnement de l’ovaire. En substance, on définit donc une ménopause précoce par un arrêt du fonctionnement ovarien et a fortiori un arrêt des règles avant la quarantaine. La ménopause précoce toucherait environ 1 % des femmes en France.
Les symptômes
On distingue deux grands types de symptômes de la ménopause précoce.
On cite dans un premier temps l’arrêt de la fertilité. La femme n’arrive plus à concevoir des bébés. Dans un deuxième temps, on citera les symptômes liés à l’arrêt du fonctionnement hormonal. Ces derniers sont semblables à ceux d’une ménopause classique, incluant l’arrêt des règles et de l’ovulation, les bouffées de chaleur, les sautes d’humeur, la baisse de libido, la sécheresse vaginale etc. Il est à préciser qu’une grande majorité des femmes souffrant de ménopause précoce n’ont pas ces symptômes caractéristiques.
Les différentes causes
Des traitements chirurgicaux ou médicaux peuvent être la cause d’une ménopause précoce. C’est le cas notamment d’une ablation des ovaires, qui viendra en toute logique mettre fin à l’activité hormonale. Certains traitements contre le cancer (chimiothérapie et radiothérapie) peuvent altérer la fonction ovarienne et le stock d’ovocytes.
On peut citer trois autres causes :
- des anomalies génétiques (Le syndrome de Turner ou une anomalie des deux chromosomes X);
- des maladies auto-immunes (destruction de l’ovaire);
- des facteurs héréditaires.
Des traitements ?
Pour atténuer le manque d’hormones sexuelles, diminuer l’ostéoporose, les bouffées de chaleur et tous les autres symptômes liés à la ménopause, un traitement hormonal est généralement proposé à ces femmes jeunes.
Une pilule contraceptive ou un traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause peuvent être prescrits dans le but de maintenir un niveau d’œstrogènes suffisant. A noter que contrairement à une ménopause « normale » survenant après 40 ans, les THS prescrits dans le cadre d’une ménopause précoce ont des bénéfices pour la femme qui dépassent les risques, selon les données actuelles.
Préventions ?
Même s’il n’y a pas encore de traitement ou de méthode pour prévenir l’apparition d’une ménopause précoce, il est cependant possible d’en anticiper les conséquences, notamment sur la fertilité.
Les femmes ayant eu un traitement contre un cancer ou dont la mère a eu une ménopause précoce peuvent choisir de congeler leurs ovocytes, afin de pouvoir les utiliser ultérieurement.
Le plus douloureux est l’infertilité. Des médecins spécialistes font appel à un don d’ovocytes pour assurer la conception de bébés en cas de ménopause apparue d’une manière précoce car l’utérus demeure fonctionnel et apte à accueillir un embryon.
