Certains sons vous agacent au point de vous donner une sensation de panique, de dégoût ou parfois de colère. Certaines personnes avouent même vouloir, blesser quelqu’un physiquement ! Si vous avez ces envies de meurtre en vous imaginant la scène, sachez que vous n’êtes pas seul.
En effet une étude suggère que le nombre des personnes qui sont dégoûtées par certains bruits est assez important.
Et si c’était plus qu’un simple agacement ?
La misophonie correspond littéralement à « haine du son ») et est très répandue. En entendant une personne respirer fort, faire du bruit en mangeant, renifler, tousser ou ronfler, le sujet atteint ressent une immense envie irrépressible de l’attaquer.
Le fait d’être énervé par des bruits qui sont en énervants réellement fait-il de vous un misophone ?
C’est bien là le problème, et c’est d’ailleurs pourquoi l’existence même de ce trouble n’est consensuelle. En effet une partie des psychiatres contestent son existence.
Quelques institutions prennent la misophonie au sérieux et proposent un traitement aux sujets les plus gravement malades. C’est le cas du Centre Académique de Médecine d’Amsterdam, le seul centre de ce type en Europe…
Selon les responsables du centre est une condition médicale bien réelle qui dépasse de loin le simple agacement. « Pour les personnes qui viennent ici, les symptômes sont si sévères qu’ils en souffrent réellement. Ils ne peuvent pas manger en compagnie d’autres personnes, dormir dans la même pièce, certains ne peuvent même pas se rendre à leur travail à cause de ça. »
Pour l’heure on pense qu’elle est liée à un traumatisme ayant eu lieu au cours de l’enfance (association mentale d’un évènement douloureux avec certains sons particuliers). Elle est associée à des personnes touche qui ont une personnalité psycho-rigide voire compulsive.
Pour ceux qui aimeraient se plonger dans le bain, voici un petit extrait musical dont vous me direz des nouvelles. Petit test : si vous n’arrivez pas à supporter ces 5 minutes de vidéo, vous êtes probablement atteint…
La misophonie s’étale sur une échelle qui va de « bénigne » à « sévère » et certains sujets souffrent réellement.