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Dépistage de la maladie de Crohon

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dépistage de la maladie de crohon
dépistage de la maladie de crohon

Un médecin effectuera un examen physique complet et programmera une série de tests permettant le « Dépistage de la maladie de Crohon ».

En cas de soupçon, des tests du sang et des selles sont réalisés. Par la suite, un examen coloscopique ou encore une biopsie des muqueuses du tube digestif viennent confirmer ou infirmer le diagnostic.

La coloscopie

La coloscopie est une technique d’imagerie permettant de détecter les anomalies au niveau du colon, et de suivre l’évolution de ces anomalies à l’origine de la maladie de Crohn. Le suivi est nécessaire surtout  chez les personnes présentant un risque prépondérant d’apparition d’un cancer du colon. Ainsi, elle décèle la maladie de crohn et les complications possibles.

La préparation de la coloscopie traditionnelle

La préparation débute 10 jours avant le jour de l’examen. On déconseille la prise de médicaments favorisant le saignement. Un test sanguin peut être demandé une semaine avant l’examen, afin de vérifier la bonne coagulation du sang.

Puis, durant les trois jours précédant l’examen, il faut suivre un régime strict sans fibres ni résidus, en favorisant les aliments liquides. La veille, il faut boire une préparation de laxatifafin qu’aucune matière fécale ne soit présente dans le colon. Cela permet d’avoir des images de qualité. Le jour de l’examen, il faut impérativement être à jeun c’est-à-dire ne pas manger, ni boire, ni fumer. Il est vivement conseillé de faire part de ses allergies et autres précédents chirurgicaux au médecin avant que l’examen ne débute.

L’examen

Un sédatif est injecté par intraveineuse au patient. L’anesthésie peut être demandée et suivie, afin que cet examen soit indolore.

Le coloscope est une tige flexible de quelques millimètres avec une micro-caméra. Il est lubrifié puis introduit dans l’anus, passant par le rectum et le colon, jusqu’à ce qu’il atteigne l’iléon terminal. La manipulation dure environ 10 minutes. A partir de là, l’exploration visuelle de l’intestin, notamment la paroi intestinale commence. On retire progressivement le coloscope au fur et à mesure que l’exploration avance. L’exploration dure environ 30 minutes, mais peut se prolonger selon chaque cas.

Les objectifs d’une coloscopie

L’exploration permet de détecter, localiser et de mesurer l’étendue de l’anomalie. Il est possible d’effectuer un prélèvement de la muqueuse. Celle-ci fera l’objet d’une analyse microscopique afin de déterminer avec exactitude l’anomalie.

Des heures de récupération sont prévues à l’hôpital après l’opération : 2 heures environ. Des ballonnements peuvent surgir après l’examen, mais cela ne présente aucune gravité. Il suffit d’évacuer les gaz. Après l’examen, le patient peut boire et manger normalement.

Dépistage de la maladie de Crohon
Dépistage de la maladie de Crohon

La coloscopie virtuelle

Il existe actuellement un second type de coloscopie dit coloscopie virtuelle. Le but est le même, mais l’analyse se fait grâce à une reconstruction vidéo en 3 dimensions du corps. Mais la coloscopie virtuelle n’a pas encore fait ses preuves en matière de fiabilité et n’est donc pas pratiquée dans la plupart des établissements.

Détecter Crohn avec une prise de sang

Dépistage de la maladie de Crohon
Dépistage de la maladie de Crohon

Jusqu’alors,  il n’existe pas de marqueurs spécifiques associés à la maladie de Crohn. Cela signifie que les analyses biologiques ne démontrent pas la présence évidente de la maladie de Crohn et qu’elles n’ont pas de caractères déterminant dans l’élaboration d’un diagnostic.

Cependant, les résultats testent et évaluent les fonctionnalités de l’intestin. Si la maladie a été diagnostiquée, les analyses telles que la vitesse de sédimentation (VS), la C Réactive Protéine ou encore le taux d’albumine permettent au médecin de déterminer l’activité de la maladie et éventuellement son stade d’avancement.

S’agissant d’une inflammation, la maladie de Crohn fera apparaitre des taux élevés au même titre qu’une infection banale telle que la grippe. Il est donc indispensable d’établir un diagnostic clinique chez le patient par le médecin et de réaliser des analyses sanguines, d’urines, de faire des radiographies, coloscopies… Les analyses permettent également d’écarter toutes maladies ressemblant à la maladie de Crohn.

Comment comprendre les résultats d’analyses

La vitesse de sédimentation (VS) :

Réalisée sur la base d’un échantillon de sang, la VS permet de déterminer s’il y a présence d’une infection ou d’une inflammation. La sédimentation est par définition la réaction de certaines matières qui cessent de se déplacer et de s’agglomérer en formant une couche ou un dépôt.

Dans le cas d’analyses de sang, la VS sera calculée sur la vitesse des globules rouges à se regrouper au fond d’un tube d’échantillon. Le test est réalisé sur plusieurs heures.

Dépistage de la maladie de Crohon
Dépistage de la maladie de Crohon

Lecture de résultats :

Entre 3 et 12mm la première heure et 20 à 25mm la deuxième heure, les résultats sont normaux. S’ils sont supérieurs, le corps est sous l’effet d’une infection ou d’une inflammation. Difficile à déterminer par exemple pour les femmes en période de menstruation, la VS peut monter jusqu’à 55mm, il faut donc étudier et écarter toute possibilité pouvant fausser les résultats pour en tirer une meilleure compréhension.

Un peu de vocabulaire :

NFS (Numérotation Formule Sanguine) :
Cette analyse de sang réalisée sur les globules blancs, mais aussi les rouges et sur les plaquettes, permet de détecter une éventuelle infection ou inflammation.

Leucocytes :
Dans la lecture des résultats d’analyse des globules blancs appelés aussi leucocytes, un taux élevé laisse à penser qu’il existe une forme d’inflammation.

Les polynucléaires éosinophiles :
Leur taux doit être inférieur à 650, et s’élève si le patient connaît des allergies, des problèmes intestinaux ou encore des parasites tels que les vers solitaires.

Les lymphocytes :
Les lymphocytes eux, augmentent lors de maladies virales comme la grippe, les oreillons ou encore la coqueluche.

L’albumine :
Elle représente plus de 50% des protéines contenues dans le sang. Fabriquée par le foie, elle permet de répartir l’eau dans les vaisseaux sanguins. L’albumine transporte le calcium et les hormones thyroïdiennes.  Elle règle le niveau d’acidité du sang. Un taux faible d’albumine peut entre autre, révéler une inflammation, une cirrhose ou encore une anorexie et peut provoquer un œdème.

La Protéine C Réactive :
La CRP s’élève lorsque le corps est sous l’influence d’une inflammation.

L’hématocrite ou l’hémoglobine :
L’hématocrite ou l’hémoglobine constatées à des taux faibles peuvent permettre de déceler une anémie.

L’IRM ou le scanner pour dépister la maladie de crohn

Un dépistage de la maladie de Crohon est nécessaire afin de prescrire le traitement adéquat et de réduire les risques de complications. Les nouvelles techniques d’imagerie médicale sont diverses mais elles requièrent certaines précautions à prendre en compte avec un spécialiste, avant tout prise de décision.

L’IRM

L’IRM est l’imagerie de résonnance magnétique. Cette technique utilise les ondes électromagnétiques pour exciter les protons du corps humain. C’est une imagerie médicale qui permet de visualiser les tissus mous. On n’utilise pas de rayons X ce n’est donc pas nuisible à la santé. L’examen n’est absolument pas douloureux, mais reste un peu bruyant. Certaines restrictions doivent être prises en compte. L’IRM ne peut pas s’effectuer sur une personne ayant un stimulateur cardiaque, une agrafe suite à un anévrisme, des éclats de métaux ou de balle dans le corps…

L’entero IRM

Pour les patients atteints de la maladie de Crohn, l’entéro-IRM consiste en une analyse fine de la muqueuse et de la paroi intestinale. Il permet ainsi de détecter les segments de l’intestin atteints par la maladie et de mesurer leur étendue. L’IRM associé à un produit de contraste non iodé, donc réduisant les risques d’allergies, permet de voir plus précisément les abcès, les inflammations, les tumeurs, les ulcères et les fistules qui sont des complications de la maladie de Crohn.

Les inconvénients résident dans la résolution moins performante que celle du scanner. L’IRM est moins accessible au public notamment à cause de son coût assez élevé.

Le scanner pour le dépistage de la maladie de Crohon

Le scanner a été utilisé depuis bien longtemps et a déjà fait ses preuves par la résolution spatiale très élevée de ses images.

Le scanner, aussi appelé tomodensitométrie, permet d’avoir une image transversale du corps, à l’aide des rayons X. Pour ce faire, le patient est placé sur une table et introduit dans l’anneau. Un produit de contraste peut être injecté pour améliorer la visibilité. Le scanner multi-détecteur permet d’avoir une vue d’ensemble de la cavité abdomino-pelvienne en quelques secondes donc de détecter la maladie de Crohn et éventuellement les complications présentes.

Cependant, les rayons X ont des effets nocifs sur l’organisme. Les effets aléatoires et les effets déterministes qui apparaissent immédiatement sont nombreux. Le scanner est totalement déconseillé aux femmes enceintes car les nouvelles cellules sont extrêmement sensibles aux rayons X. Les risques de l’utilisation du scanner peuvent être réduits par une exposition contrôlée.

Chacun est libre de choisir la technique qui lui convient le mieux. Il est indispensable de consulter votre médecin en cas de doute et de suivre ses conseils.

Le transit du grêle pour dépister la maladie de Crohn

Le transit du grêle est une radiographie réalisée après absorption d’un produit permettant de visualiser l’intestin grêle. Il permet ainsi de voir une éventuelle fistule, sténose ou abcès caractérisant la maladie de Crohn.

Le principe du transit de grêle

Le principe est le même que celui du lavement baryté. Contrairement au lavement baryté qui permet d’avoir une image de la partie inférieure du système digestif, le transit du grêle se focalise lui sur la région allant de l’estomac jusqu’au colon, c’est-à-dire la partie supérieure du système digestif.

Le produit de contraste utilisé est le « baryum », un produit préparé à base de baryte, qui est  administré par voie orale. Le baryum va tapisser les parois de l’intestin et assurer le renvoi des images.

La durée du dépistage de la maladie de Crohon

Toujours en comparaison avec le lavement barytéle transit du grêle nécessite plus de temps. En effet, le baryum administré par voie orale suit le trajet normal du système digestif. Il faut donc attendre qu’il atteigne la région voulue pour pouvoir prendre les clichés.

La préparation

La procédure est pourtant moins lourde que celle du lavement baryté. La condition indispensable est d’être à jeun depuis au moins 12 heures avant l’examen. Il ne faudra donc ni boire, ni manger, ni fumer. Avant ce dépistage de la maladie de Crohon par le transit du grêle, il est également recommandé de faire part de sa situation physiologique au médecin en lui précisant les allergies, les réactions cutanées et un état de grossesse pour les femmes.

La technique du transit de grêle pour le dépistage de la maladie de Crohon

Le transit du grêle proprement dit s’effectue sur une table de radiographie en mouvement, avec un dispositif disposé au dessus du patient. Les rayons X son envoyés par petites doses contrôlées, directement sur la région atteinte par le baryum. Une plaque fluorescente capte les rayons X absorbés par le corps et l’image est ensuite projetée sur un écran.

Durant la prise des clichés, le patient peut être amené à faire des mouvements car certains clichés doivent être pris lorsque le patient est dans certaines positions : sur le dos, sur le ventre ou sur le côté. Ces indications seront données en temps réel au patient.

Le médecin peut exercer certaines pressions au niveau de l’abdomen si l’image reçue n’est pas assez claire. Certaines crampes peuvent faire leur apparition, mais elles sont passagères et sans gravité. L’examen dure en moyenne une heure et demi. Si l’introduction du produit à base de baryte par voie rectal peut parfois être douloureuse, le transit de grêle est lui complètement indolore.

Lorsque l’examen est fini, le patient pourra boire reprendre une activité normale (boire et manger). Les résultats seront directement envoyés au médecin traitant qui développera la situation et exposera le traitement adéquat si nécessaire lors d’une prochaine rencontre.

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