Le comité d’éthique du Royaume-Uni a validé ce jeudi la conception de bébés à partir de l’ADN de trois « parents ».
Il s’agit d’une technique permettant la combinaison l’ADN de deux femmes et d’un homme. Pourquoi une telle mesure ? Cette technique sera utilisée afin de détourner les risques de transmission d’une maladie héréditaire maternelle. Il s’agit d’une première mondiale !
Un feu vert prudent
« Nous avons pris une décision historique et mûrement réfléchie. Les familles concernées ont enfin une chance d’avoir un enfant en bonne santé », a déclaré Sally Cheshire, la présidente de l’Autorité de régulation de l’assistance médicale à la procréation et à la recherche en embryologie (HFEA). Elle évoque toutefois « un feu vert prudent ».
L’utilisation de cette technique concernera 25 couples et un premier bébé pourrait naître dès fin 2017.
Dans les années qui suivent, 200 bébés naîtront annuellement grâce à cette nouvelles mesures. Les couples « venus de l’étranger seront les bienvenus » assure Sally Cheshire.
@afpfr DIEU A-T-IL DONNE SON ACCORD POUR CE MONSTRE A TROIS TETES?… LE TEMPS DE LA BETE A SEPT TETES SE RAPPROCHERAIT-IL?
— Jocelyn GRAVA (@LINKAPRISM) 25 février 2015
Une technique qui fait l’objet de plusieurs controverses
Le professeur Mary Herbert, de l’université de Newcastle déclare que les modifications génétiques ne concerneront que 1 % de l’ADN des bébés, mais ce changement sera permanent et se transmettra aux générations futures.
Les défenseurs de la technique argumentent en déclarant que des couples auront l’occasion de donner naissance à des bébés en bonne santé. Les opposants en revanche, elle n’est pas encore mûre et ouvre la boîte de Pandore de l’eugénisme.
Les députés britanniques ont approuvé le procédé dès février 2015. En novembre, un comité indépendant d’experts a recommandé une « adoption prudente ». «