Votre consommation et votre résistance à l’alcool dépendent de la couleur de votre iris
Les yeux sont le miroir de l’âme… Enfin surtout le miroir de nos gènes. Des généticiens de l’université du Vermont révèlent une corrélation entre le couleur des yeux et l’alcoolisme.
Pour cela, ils ont examiné le profil génétique d’un échantillon de 1.263 personnes. Le choix de l’échantillon ne s’est pas fait au hasard: ils les ont tirés d’une base de données composée de personnes diagnostiquées comme dépendantes à l’alcool ou à une drogue.
Les résultats ont parlé: les personnes d’origine européenne, avec des yeux clairs, bleus, verts ou gris ont plus de risque de sombrer dans l’alcoolisme que celles aux yeux foncés. Pourquoi? «Nous ne savons toujours pas», admet le professeur en microbiologie Dawei Li.
Ces résultats ne sortent non plus de nulle part. La couleur d’un iris est déterminée par une grande variété de gènes. Il n’y a pas un gène spécifique pour les yeux bleus et un autre pour les yeux foncés, mais une combinaison d’au moins douze ou treize gènes qui détermine une couleur. Ces gènes assurent également d’autres fonctions dans l’organisme, ce qui explique pourquoi la couleur d’un œil peut être déterminante pour d’autres aspects de la santé.
Mutation génétique
En 2008 déjà, une équipe de scientifiques danois avait découvert que les personnes aux yeux bleus partageaient le même ancêtre commun. Ce dernier aurait été le premier à naître avec des yeux bleus il y a des milliers d’années. Il aurait ensuite transmis sa particularité à toute sa descendance.
Les personnes aux yeux bleus seraient ainsi plus empathiques, plus compétitives, moins anxieuses, plus souvent diabétiques et plus douées au golf… Mais cet ancêtre commun avait résolument un penchant pour la bouteille. En 2014, des chercheurs de l’université d’Atlanta avaient déjà démontré que les détenteurs d’yeux clairs tenaient mieux l’alcool que ceux aux yeux foncés, plus vite enivrés.