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Troubles de l’érection : Les différentes causes liées à ce problème

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troubles de l’érection
troubles de l’érection

Au cours de sa vie sexuelle, tout homme a connu, connaît ou connaîtra ce genre de « panne» : la dysfonction érectile est définie par l’incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante permettant un rapport sexuel. Si des troubles de l’érection surviennent, il est nécessaire d’en faire le diagnostic avant de mettre en place une thérapeutique; le diagnostic s’appuie tout d’abord sur l’interrogatoire.

L’interrogatoire

Le médecin questionne le patient sur son histoire sexuelle afin de différencier les troubles de l’érection des problèmes d’éjaculation, d’orgasme ou de libido.

  • Ce qui plaide en faveur d’une origine psychique des troubles de l’érection est l’existence d’érections « de bonne qualité », voire des rapports sexuels satisfaisants, par exemple ayant lieu avec une partenaire plutôt qu’avec une autre.
  • Une origine psychique est également repérée quand il existe des érections nocturnes et/ou matinales, voire des érections spontanées disparaissant lors d’une rencontre sexuelle avec une partenaire.
  • Parfois, une origine psychique est plus délicate à déterminer. Ainsi les patients chez qui s’est installée une anxiété de performance voient peu à peu tous les processus d’érection disparaître les uns après les autres; en effet, ce cercle inhibiteur peut induire la suppression des érections, que ce soit au cours des rapports sexuels, pendant la masturbation ou lors des érections matinales.
  • Par l’interrogatoire, le médecin évalue les facteurs de risques cardiovasculaires tels que l’hypertension artérielle, l’hyperlipidémie, le tabagisme, le diabète et les antécédents coronariens ou artériels périphériques.
  • Le praticien recherche également les antécédents chirurgicaux, en particulier la chirurgie pelvienne et prostatique, et traumatiques –  des organes génitaux externes – ainsi que des affections neurologiques ou endocriniennes.
  • L’interrogatoire s’achève par la liste des médicaments qui sont pris d’une manière régulière par le patient.

Les causes organiques des troubles de l’érection 

Ces dernières années, les mécanismes physiologiques de l’érection ont été largement étudiés et de nombreuses causes organiques liées aux troubles de l’érection ont été décelées. Ces causes peuvent être réparties en quatre catégories.

  1. les causes vasculaires :  pour qu’une érection se manifeste, le sang doit arriver par l’artère du penis – si cette dernière est altérée ou bouchée, le sang passera mal ou ne passera plus; puis il gonfle les corps caverneux qui s’engorgent, telles des éponges. C’est parce que ces corps caverneux sont turgescents qu’ils plaquent les veines contre les parois non élastiques de la verge et empêchent alors le sang de retourner dans la circulation générale: le sang étant « piégé », l’érection reste ferme. Si un homme âgé de plus de 60 ans fume, cela altère ses vaisseaux sanguins et réduit la circulation du sang dans ses organes génitaux; de plus, s’il consomme trop d’alcool, ses risques de perte d’érection sont plus grands encore.
  2. Les causes hormonales: bien que ces causes soient plus rares, il est néanmoins utile de s’assurer que la sécrétion de testostérone est suffisante (voir, dans le chapitre 5, l’andropause,  ou que la sécrétion de prolacine
    – une hormone sécrétée par [’hypophyse, glande située à la base du cerveau – n’est pas trop abondante. D’autres maladies hormonales, rares, écessitent des dosages spécialisés.
  3. Les causes neurologiques : la conduction nerveuse, responsable du plaisir ou de la douleur ressentis dans un organe, ne se fait plus.
  4. Les causes iatrogènes. Des médicaments risquent de provoquer des effets secondaires qui gênent les phénomènes de l’érection, par exemple:
  • certains antihypertenseurs, qui font baisser la tension artérielle;
  • certains hypolipémiants, qui font baisser le cholestérol;
  • les médicaments psychotropes, qui soignent les maladies nerveuses;
  • les hormones féminines et les antihormones, prescrites dans le traitement de certains cancers;
  • certains antiulcéreux, qui agissent contre l’ulcère de l’estomac ou du duodénum.

Une approche globale

Les causes sont parfois associées, par exemple dans le cas du diabète, où les troubles de l’érection, quand ils existent, peuvent être expliqués à la fois par les mécanismes vasculaire, hormonal, neurologique et iatrogène. En général, la recherche de ces causes rassure le patient, mais cela ne suffit pas. En cas de troubles répétitifs, l’approche psychosomatique nous paraît en effet indispensable, car elle vise à conserver une attitude diagnostique rigoureuse tout en tenant compte de l’environnement affectif et psychologique. La technologie avancée ne sert pas à grand-chose si on oublie l’homme qui souffre de son symptôme. Même si une régularisation du taux de sucre dans le sang est nécessaire pour déterminer un trouble de l’érection chez une personne diabétique, la normalisation de son taux de sucre ne provoquera pas automatiquement le retour de l’érection. Aussi au diagnostic médical convient il toujours d’adjoindre un diagnostic psychologique.

Les facteurs psychologiques

Les facteurs psychologiques des troubles de l’érection apparaissent d’une manière constante, que ce soit comme causes ou comme conséquences, qu’ils soient isolés ou associés à des causes organiques. Certains signes mettent sur la voie de causes psychologiques; ainsi le maintien des érections matinales ou nocturnes affirmant, nous l’avons vu, le bon état physiologique du mécanisme de l’érection, cela nous poussera à rechercher un ou plusieurs facteurs psychologiques à l‘origine des troubles. Attention, l’inverse n’est pas vrai: l’absence d’érection le matin ou la nuit n’induit en aucun cas une cause organique. En réalité, d’une façon plus nette que pour les autres problèmes sexuels, les troubles de l’érection témoignent d’une véritable intrication psychosomatique. En effet, les réflexes physiologiques de l’érection ne fonctionnent pas convenablement quand un homme est soumis à un stress. Tous les hommes ne sont pas égaux devant le stress, et tandis que certaines situations sont peu stressantes pour les uns, elles peuvent l’être grandement pour les autres; si tous les hommes ont eu ou auront une ou plusieurs pannes sexuelles au cours de leur existence, tous ne réagissent pas face à cet « échec» par une anxiété majeure qui les remplit de doute et les conduit vers un nouvel échec.

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