Il est possible de soulager les symptômes, mais la maladie ne se guérit pas encore. Le traitement de la maladie de Crohn est généralement prescrit par le gastro-entérologue. En période de poussée, il visera à diminuer les douleurs et les diarrhées. En phase de rémission, il s’agira de retarder la rechute. Pour les patients chez qui ces traitements se révèlent inefficaces,on peut recourir à la chirurgie en retirant les lésions inflammatoire. Malheureusement, cette technique ne permet pas de guérir définitivement la maladie.
Régime alimentaire pour le traitement de la maladie de Crohn
Le principe est simple : on ne doit pas se priver d’un aliment ou d’un autre. Une alimentation équilibrée et de bonnes habitudes suffisent largement. Les conseils dans la pratique, sont de mâcher lentement avant d’avaler et de prendre des repas plus fréquemment mais en petite quantité.
Maladie de Crohn : régime alimentaire
- L’eau :
Il faut boire beaucoup d’eau pour faire face aux vomissements et à la diarrhée, et garder le corps bien hydraté.
- Les fibres :
Pour plus de confort, il faut simplement éviter les aliments qui produisent des gaz et privilégier les aliments riches en féculents. Il convient également d’augmenter progressivement sa consommation de fibres : il faut habituer l’organisme petit à petit et surtout éviter les carences liées à une alimentation trop restreinte.
- Les sels minéraux et les vitamines :
Le risque de carence en sels minéraux est prépondérant lorsqu’on est atteint de la maladie de Crohn, que ce soit en faisant face aux symptômes ou en suivant le traitement. Les vitamines concernées sont la vitamine D, La vitamine E, la vitamine K et l’acide folique ou la vitamine B9. Les minéraux concernés en général sont le fer et le calcium. Pour faire face à ce risque de déficit, il faut compenser la perte en consommant beaucoup d’aliments riches en vitamines, en fer et en calcium.
- Au cas par cas :
Cependant, il n’y a pas de régime miracle pour la maladie de crohn car chaque organisme a son taux de tolérance à un aliment donné et la carence varie en fonction de la région atteinte. Il est donc essentiel d’adapter un régime alimentaire au cas par cas.
Par exemple, avec un traitement de la maladie de Crohn à la cortisone, il faut ingurgiter des aliments riches en vitamine D et en calcium. Si l’organisme ne tolère pas le lait pour l’apport en calcium, les produits fermentés comme le yaourt contient moins de lactose. Le cas échéant, les compléments alimentaires aideront à palier à cette carence, uniquement sur avis du médecin. Par exemple, une injection de vitamine B12 est nécessaire aux patients ayant subi une résection chirurgicale au niveau de l’iléon.
Dans le cas d’un traitement de la maladie de Crohn aux corticoïdes, le régime strict sur la privation de sel est au centre des préoccupations. Le sel étant à l’origine des effets secondaires de ce traitement, une consommation modérée devrait être moins dangereux. Il suffit d’éviter l’excès.
Le régime pour une personne atteinte de la maladie de Crohn est souvent différent d’une personne à une autre, au quotidien. Cependant, lorsque les poussées surviennent, un régime strict est imposé à tous les patients. Selon le type de diarrhée, il faudra suivre soit un régime sans résidus soit simplement un régime léger, toujours en consultant l’avis d’un spécialiste.
Le test au synacthène
Le traitement de la maladie de Crohn se base sur une corticothérapie. En effet, les corticoïdes aident à rompre la cascade de synthèse des cytokines lors des poussées. Cependant, à long terme, ce traitement peut entrainer des effets secondaires. Le test au synacthène est également appelé test de stimulation à l’ACTH.
Le procédé
Le test doit s’effectuer le matin et se fait en 3 étapes. Le sujet doit être à jeun pendant au moins 12 heures, et au repos depuis 30 minutes. Un premier prélèvement est effectué à TO (temps zéro), puis une injection de synacthène immédiat. Un deuxième prélèvement est fait 30 minutes après (T30), puis un troisième 1 heure plus tard (T60).
L’hormone adreno-cortico-topique synthétique ou synacthène stimule alors les glandes corticosurrénales situées au dessus des reins. Les prélèvements ainsi effectué à TO, T30 et T60 vont servir à mesurer la capacité des glandes à secréter le cortisol. Ce test permet ainsi de détecter une éventuelle insuffisance surrénalienne chez les patients atteints de la maladie de Crohn, sous traitement à base de corticoïde.
Le cortisol contenu dans le sang à TO est 30 µd/dl pour une personne normale et cette quantité tend à doubler 1 heure après la stimulation. On détecte un risque d’insuffisance surrénalienne primaire lorsque le cortisol est nettement inférieur au double une heure après la stimulation.
Dans le cas d’une insuffisance surrénalienne secondaire, le cortisol de base est nettement inférieur à la normale mais une heure après la stimulation, celui-ci tend à tripler ou à quadrupler. Dans tous les cas, l’interprétation se fait en fonction du cortisol de base et chaque laboratoire possède ses dosages et ses repères.
Le test et la maladie de Crohn
Le traitement de la maladie de Crohn par des corticoïdes commence par des doses élevées qui progressivement seront diminuées. Dans le cadre d’un traitement prolongé, une dose minimale efficace sera prescrite. Il peut survenir une insuffisance surrénalienne suite à un traitement prolongé de la corticothérapie. En effet, les effets secondaires sont divers comme l’irritabilité, l’insomnie, l’atrophie cutanée, mais plus graves encore une ostéoporose, une insuffisance corticotrope, une cataracte…
Les effets secondaires
Pour prévenir les effets secondaires de la corticothérapie, il faut éviter de prendre le corticoïde le soir afin d’éviter l’insomnie. Un traitement complémentaire à base de calcium, vitamine D et de potassium peut être prescrit pour éviter l’ostéoporose et faire face à un déficit de potassium. Pour prévenir la rétention d’eau et de sel à l’origine des déformations physiques, un régime sans sel et sans sucre peut être prescrit par un spécialiste. Enfin, une pratique du sport au quotidien est nécessaire pour lutter contre l’ostéoporose et pour garder la force physique.
Le recours à la chirurgie pour le traitement de la maladie de Crohn
Selon les statistiques, 80 % des personnes atteintes de la maladie de Crohn ont recours à la chirurgie. En effet, le recours à la chirurgie est nécessaire face à une complication ou l’inefficacité des médicaments prescrits.
Les cas où la chirurgie est pratiquée
On enregistre plusieurs complications issues de la maladie de Crohn : l’obstruction, l’abcès et la fistule.
Il y a une obstruction lorsque les tissus cicatriciels se sont formés tendant à épaissir la paroi intestinale. Le tube est ainsi bouché nuisant à la bonne circulation des selles vers l’anus. Une chirurgie doit être entreprise afin d’éviter une occlusion intestinale.
L’abcès est la forme primaire de la fistule. Elle doit faire l’objet d’un drainage avec un traitement par un antibiotique à large spectre. Dans certains cas, on a recours au drainage radioguidée par voie percutanée lorsque la radiologie est possible. Mais dans le cas d’une collection volumineuse et si aucune autre alternative n’est possible, le drainage chirurgical est la solution adéquate.
La fistule est engendrée par les ulcères des parties environnantes. Elle se traduit par un orifice mettant en communication un organe et la peau, ou les organes entre eux. Le traitement chirurgical consiste à réduire l’infection grâce à un drainage de l’abcès. Après l’assèchement de ce dernier, la fistule doit être comblée.
La chirurgie est faite dans certains cas pour diminuer les symptômes de la maladie de Crohn lorsque les médicaments ne répondent pas. En effet, la maladie de crohn se manifeste par une douleur abdominale avec une enflure abdominale, une diarrhée, une perte de l’appétit et de poids, un saignement rectal et une fièvre. La chirurgie aura ainsi pour objet plus précisément l’ablation du segment intestinal à l’origine de la maladie de Crohn.
Les risques de la chirurgie lors du traitement de la maladie de Crohn
L’ablation du segment intestinal malade ne guérit pas de la maladie. On enregistre souvent des récidives dans les parties environnantes du segment initialement touché. Bien que l’origine de cette maladie soit encore méconnue actuellement, certains chercheurs pensent qu’il s’agit d’une défaillance du système immunitaire. Au lieu de détruire les intrus nuisibles à l’organisme, le système immunitaire s’attaque à des éléments inoffensifs et bénéfiques pour l’organisme. Ainsi, même si le segment malade a été retiré, l’organisme peut à nouveau avoir la même réaction.
Les risques de la chirurgie elle-même sont à prendre en compte. Comme toutes les chirurgies, la chirurgie pour la maladie de Crohn peut entrainer des conséquences négatives. C’est au niveau de l’intestin que s’effectue l’absorption des éléments indispensables conférant sa forme à l’homme. Il est primordial d’en tenir compte. Certaines précautions sont également de mises : certaines catégories de personnes dites sensibles ne devraient plus se faire opérer comme par exemple les personnes âgées. Les personnes diabétiques auront du mal à cicatriser, un risque non négligeable à considérer.
Afin de réduire au maximum les risques d’une opération chirurgicale, il est préférable de se renseigner rigoureusement auprès de votre médecin traitant, et de faire tous les examens nécessaires afin de déterminer votre état physiologique et si oui ou non vous êtes à même de subir une opération chirurgicale de cette envergure.
La stomie pour le traitement de la maladie de Crohn
Une stomie désigne une ouverture faite au niveau de l’abdomen par une chirurgie: l’organe est abouché à la peau. Il existe plusieurs types de stomie selon l’organe concerné. Ainsi, on parle d’iléostomie lorsqu’il s’agit de l’iléon, la partie terminale de l’intestin grêle avant le colon et de colostomie pour le colon.
Pourquoi pratiquer une stomie ?
La stomie est pratiquée dans ces deux cas pour suppléer au système intestinal c’est-à-dire que la stomie va servir à évacuer les selles, qui ne peuvent plus être évacuées naturellement. Suite à la maladie de Crohn, l’organe infecté doit être retiré. Cette ablation interrompt le circuit normal de la digestion, la stomie supplée ce vide.
Stomie temporaire ou définitive ?
La stomie peut être temporaire ou définitive. Elle est temporaire lorsque l’organe est inactif provisoirement, mais lorsqu’il sera de nouveau actif, une seconde chirurgie sera faite pour supprimer la stomie. Si la stomie est définitive, c’est souvent le cas suite à un cancer du rectum, la stomie servira d’anus artificiel indéfiniment.
Il est donc important de tout savoir sur la stomie surtout si elle est définitive. En effet, elle fera partie intégrante de la vie de tous les jours du patient.
Le choix des éléments à associer à la stomie
La stomie est un orifice dépourvu de nerf, elle est donc indolore, habituellement de couleur rouge et reste humide. Elle est entourée de peau péristomale qui, en cas de frottement excessif peut saigner. Ce dysfonctionnement est jugé bénin et temporaire. Toutefois, si le saignement persiste, il est important de consulter votre médecin traitant.
La stomie est accompagnée d’une poche qui recueille les selles vu que sans le sphincter anal, il n’est plus possible de contrôler le moment d’évacuation des selles. Pour ce qui est de la poche proprement dite, il existe différents types de poches au choix. La poche mono-pièce est plus facile à appliquer car le champ protecteur est déjà rattaché au sac.
Le champ protecteur plat est en adéquation avec une stomie en saillie, tandis que le champ protecteur convexe convient plus à une stomie à moins d’un pouce en saillie ou à fleur de peau. Avec ce système de deux pièces, la vidange de la poche est plus facile grâce à la collerette. Tous les sacs sont conçus avec un système à l’épreuve des odeurs. Si des odeurs surviennent, vérifiez l’étanchéité de votre sac.
Les poches
Plusieurs choix de poches sont possibles : une poche fermée ou une poche à vider. La poche à vider contient un fermoir qui permet une vidange rapide, elle est très pratique lorsqu’il y a plusieurs évacuations de selles au cours de la journée. Avec la poche fermée, il faut enlever la poche pour la vider une ou deux fois par jour. Il y a des poches avec des filtres qui permettent l’évacuation des gaz. Le choix de la couleur de la poche se fait selon que vous ayez envie ou non de voir son contenu (transparente ou beige).
[…] de commencer, je voudrais d’abord revenir sur ce qu’est précisément la maladie de crohn, et vous montrer en quoi elle est un véritable danger, mais comment vous pouvez apaiser la Maladie […]