Conséquences d’Alzheimer

Les conséquences d’Alzheimer ont un impact profond, non seulement sur les personnes qui reçoivent le diagnostic, mais également sur leurs proches.

Conséquences d’Alzheimer : Hallucinations et délires pendant Alzheimer

Une hallucination est une perception erronée de la réalité ou des objets qui entourent une personne. Lorsqu’une personne atteinte d’Alzheimer souffre d’hallucinations, elle pense voir, entendre ou sentir des choses qui ne sont pas physiquement là. Les hallucinations surviennent souvent à partir du stade final la maladie d’Alzheimer et elles peuvent prendre des formes extrêmement variées: entendre des voix, voir des personnes ou des objets qui ne sont pas là, parler à une personne imaginaire. Les hallucinations sont provoquées par les changements qu’engendre Alzheimer dans le cerveau.

Ne pas confondre hallucinations et délires

Un délire est une fausse croyance, une erreur d’interprétation d’une situation donnée. Voci quelques exemples de délires chez un malade pendant Alzheimer: imaginer que les membres de la famille veulent lui voler son argent, imaginer qu’il est en train d’être espionné, penser que certaines personnes lui veulent du mal. Pour résumer, faire preuve de délire, c’est se faire des fausses idées sur son entourage ou s’imaginer des scénarios qui sont complètement faux.

Les hallucinations, conséquences d’Alzheimer, quant à elles viennent d’une perception sans fondement de la réalité, un peu comme si les cinq sens jouaient des mauvais tours à la personne atteinte d’Alzheimer. Dans ces cas là, la personne va penser voir, entendre, toucher, sentir ou même toucher des choses qui n’existent pas là.

Gérer les hallucinations pendant Alzheimer

Consulter le médecin: Lorsque les hallucinations commencent à faire leur apparition pendant la maladie d’Alzheimer, la première chose à faire est de consulter le médecin pour qu’il puisse en identifier la cause. En effet, dans certains cas, elles peuvent être provoquées par la présence d’une schizophrénie ou d’une autre maladie qu’Alzheimer. Cette visite permettra aussi de vérifier la vue et l’audition de la personne malade. Enfin, la cause des hallucinations peut aussi être recherchée du côté d’un éventuel abus d’alcool ou de médicaments.

Montrez-vous rassurant. N’oubliez pas qu’aux yeux de la personne qui est atteinte d’Alzheimer, une hallucination lui donne l’impression d’être tout ce qu’il y a de plus vrai. Répondez de façon calme aux appels de la personne et faites lui comprendre qu’il n’y a rien à craindre (« Ne t’inquiètes pas, je suis là, je vais te protéger, il n’y a rien à craindre, etc. »). N’hésitez pas à lui dire que vous comprenez ce qu’elle ressent. Si l’hallucination n’est pas du tout menaçante aux yeux de la personne malade et que cela n’engendre pas un quelconque comportement à problème, ne faites rien et attendez simplement que cela passe.

Répondez honnêtement à ses questions. Si la personne vous demande par exemple: « est-ce que tu le vois? », vous pouvez répondre « Je sais que tu vois quelqu’un ou quelque chose, mais je ne la vois pas ». De cette façon, vous montrez que vous êtes à son écoute, sans pour autant l’encourager dans son hallucination. En faisant preuve d’écoute, cela évite à la personne de s’imaginer que vous ne voulez pas la croire ou que vous êtes contre elle (ce qui pourrait provoquer une dispute ou un comportement agressif).

Détournez son attention de son hallucination: proposez-lui de faire une petite promenade ou bien d’aller s’asseoir dans une pièce différente de celle où l’hallucination a commencé. Les hallucinations surviennent souvent dans les pièces très éclairées à l’intérieur desquelles se trouvent beaucoup de personnes. Vous pouvez également essayer de lui faire écouter de la musique, écouter la radio, commencer une partie de jeu de société ou encore regarder un album photo.

Vérifiez l’ambiance de la pièce. Si la personne dit entendre des voix ou des bruits bizarres, cela peut venir de la télévision ou du bruit ambiant dans la rue. Si la personne dit voir des choses bizarres, cela peut venir des reflets ou des jeux d’ombres provoqués par la luminosité ou l’éclairage de la pièce sur les murs ou sur le sol. Choisissez également des rideaux avec une couleur unie plutôt qu’avec des motifs qui pourraient troubler sa vision et alimenter son imagination. Enfin, recouvrez les miroirs avec un grand tissu ou enlever les de la pièce si la personne a l’impression d’y voir un visage inconnu quand elle regarde dedans.

Conséquences d’Alzheimer : Incontinence et Alzheimer

Beaucoup de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer souffrent de problèmes d’incontinence et ont du mal à contrôler leur vessie au fur et à mesure qu’elles avancent dans les stades de la maladie d’Alzheimer. Les causes de cette incontinence peuvent venir de l’incapacité à évaluer un besoin réel d’aller aux toilettes ou des effets secondaires des médicaments liés à un traitement.

Les causes de l’incontinence pendant Alzheimer

Si une personne n’arrive plus à contrôler le rythme avec lequel elle doit aller aux toilettes ou faire ses besoins, la première des choses à faire est de déterminer qu’elle est l’origine de cette perte de contrôle.

Les origines médicales de l’incontinence:

• Infection urinaire, constipation, problèmes de prostate (éventuellement antérieurs à l’apparition d’Alzheimer)
• Diabète, accident vasculaire cérébral (AVC), maladie de Parkinson
• Problèmes physiques ou moteurs qui empêchent la personne de se rendre aux toilettes à temps

Médicaments et diurétiques

• Les somnifères et les médicaments visant à réduire le stress, l’anxiété ou l’hypertension peuvent provoquer un relâchement de la vessie
• Les boissons comme le coca cola, le café, le thé et les boissons à base de caféine en général peuvent avoir une action diurétique qui va augmenter la sécrétion urinaire dans l’organisme

Les difficultés liés à l’environnement ou aux vêtements

• Assurez-vous que la personne peut trouver le chemin des toilettes facilement
• Le chemin menant aux toilettes doit être vide de tout obstacle pouvant gêner son accès
• Le chemin menant aux toilettes doit être vide de toute source de distraction
• Habillez la personne avec des vêtements qui sont faciles à descendre ou à débraguetter
• Si vous êtes loin de la maison avec la personne malade pendant un long moment, assurez-vous de prendre des vêtements de rechange pour elle, au cas où.

Montrez-vous indulgent et bienveillant face aux conséquences d’Alzheimer

Les problèmes d’incontinence et de vessie pendant la maladie d’Alzheimer sont des choses embarrassantes à vivre, en particulier quand la personne malade à conscience qu’elle n’arrive plus à se contrôler.

Se montrer bienveillant:

• Rassurez la personne malade en lui expliquant que personne ne va la juger ou se moquer d’elle. Expliquez lui qu’elle se trouve en compagnie de personnes qui l’aiment et qui sont là pour l’aider
• Devant le fait accompli, ne vous énervez pas pour ne pas faire émerger un sentiment de culpabilité chez la personne malade
• Ne cherchez pas à réduire la quantité d’eau ou de liquide que la personne malade va avaler au cours de la journée. Cela pourrait provoquer une déshydratation qui pourrait entraîner une infection urinaire, infection qui augmenterait de toute façon l’incontinence

Gérer l’incontinence pendant la maladie d’Alzheimer

Les comportements à identifier en cas de problème d’incontinence

• Essayez d’identifier les attitudes récurrentes lorsque la personne a envie d’aller aux toilettes: tirer sur ses vêtements, expressions du visage, silence soudain, ou se cacher dans un coin ou derrière un meuble. Ce type de comportement révèle généralement une envie d’aller aux toilettes
• Identifiez les mots ou les phrases que la personne peut utiliser pour signifier qu’elle veut aller aux toilettes. Par exemple, pour une personne malade, une phrase comme « je me suis perdu » peut vouloir dire « j’ai besoin d’aller aux toilettes ». A vous de repérer si certaines phrases reviennent dans la bouche de la personne quand elle a une envie pressante

Facilitez autant que possible l’accès aux toilettes pour remédier aux conséquences d’Alzheimer :

• Le passage qui mène aux toilettes doit être libéré de tout obstacle, et si cela possible, débarrassez le chemin de tout meuble qui pourrait s’y trouver
• Laissez la porte des toilettes ouverte de telle sorte que l’endroit soit reconnaissable par la personne malade
• Peignez la porte des toilettes dans une couleur qui soit très différente de celle des murs
• Installez des barres de maintien des deux côtés des WC
• A l’intérieur des toilettes, enlevez tout ce qui pourrait être confondu avec un urinoir comme des pots à plantes ou des petites poubelles
• Enlevez les tapis glissants qui pourraient provoquer des chutes

Essayez de planifier les allées et venues aux toilettes

• Identifiez le rythme auquel la personne a besoin d’aller aux toilettes: toutes les deux heures? toutes les trois heures?
• Mettez en place des horaires réguliers pour aller aux toilettes: juste après le lever, après chaque repas, et toutes les deux heures au cours de la journée (en fonction de son rythme personnel)
• Limitez la prise de boisson avant l’heure du coucher

Les petits détails qui peuvent avoir leur importance pour apaiser la lourdeur des conséquences d’Alzheimer :

• Habillez la personne avec des vêtements faciles à enlever et à nettoyer
• Envisagez l’achat de couches pour adultes
• Donnez à la personne tout le temps dont elle a besoin pour faire ce qu’elle a à faire aux toilettes
• Contrôlez les toilettes pour vérifier que la personne a bel et bien uriner ou fait ses besoins

Conséquences d’Alzheimer : Agressivité et Alzheimer

L’agressivité est un comportement qui n’est pas rare chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. Ce comportement agressif et cette agitation peut prendre plusieurs formes.

• Violence verbale: cris, mots blessants, insultes et injures, irritation, colères
• Violence physique: gestes violents, pincements, griffures, mordre, balancer des objets dans la pièce

Cette agressivité est souvent difficile à gérer pour l’entourage proche. Voici quelques conseils pour savoir comment appréhender un comportement agressif ou violent lié à Alzheimer et éviter que cela ne se transforme en souffrance pour tout le monde.

Les causes de l’agressivité pendant Alzheimer

La principale cause du déclenchement d’un comportement agressif pendant Alzheimer est liée à la détérioration des cellules présentes dans le cerveau. Sur ce point, il n’y a malheureusement pas grand chose à faire. Cependant, certains facteurs liés à l’environnement proche de la personne malade peuvent être à l’origine d’un comportement violent: position inconfortable, frustration, difficulté à communiquer ce qu’elle ressent/

Vérifier l’état physique de la personne:

• La personne est-elle fatiguée? Un état de fatigue prolongé ou un manque de sommeil peuvent provoquer de l’irritation et de l’agressivité
• La personne suit-elle un traitement médical? Vérifier si le changement d’humeur n’est pas lié à des effets secondaires des médicaments
• La personne a-t-elle des difficultés à exprimer ce qu’elle ressent? Est-elle dans une situation d’inconfort physique? A-t-elle mal quelque part?

Vérifier l’environnement de la personne:

• L’environnement sonore est-il bruyant?
• La personne a-t-elle la sensation d’être perdue ou de ne pas savoir se repérer?

Vérifier que vous avez un comportement adapté à la situation:

• Etes-vous en train de poser trop de questions en même temps?
• Vous faites-vous comprendre facilement? Vos paroles sont-elles aussi simples et claires que possible?
• Avez-vous l’habitude de lui faire des critiques ou des remarques négatives?

Que faire pour gérer l’agressivité pendant la maladie d’Alzheimer?

• Identifiez la cause immédiate du comportement violent et faites en sorte que la situation se reproduise le moins souvent possible
• Concentrez-vous sur les émotions de la personne plutôt que sur ses paroles ou son comportement. Plus une personne avance dans les stades d’Alzeimer, moins elle a de contrôle sur son esprit et ses pensées. Vous devez garder en tête que ses paroles ou ses gestes ne sont probablement pas intentionnels
• Ne vous fâchez pas. Faites preuve d’une attitude rassurante et positive. Parlez calmement avec une voix posée. Vous énerver ne ferait qu’envenimer la situation
• Mettez en place un environnement calme et reposant pour la personne
• Attirez l’attention de la personne sur autre chose que ce sur quoi sa colère est dirigée. Si une activité ou un évènement en particulier ont déclenché le comportement agressif, détournez l’attention de la personne sur quelque chose de nouveau pour calmer son humeur
• N’utilisez pas la force: à moins que la situation ne soit extrêmement sérieuse, n’essayez pas de contrôler la personne à l’aide de vos mains ou de la bloquer dans ses mouvements. Cela ne pourrait qu’augment encore plus son niveau de frustration et sa colère. A l’inverse, faites preuve de calme et identifiez ce qui est à l’origine de son agressivité.

Conséquences d’Alzheimer : Errance et déambulation pendant Alzheimer

L’errance est un problème qui touche 60% des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer. Lorsqu’elle est en train de déambuler, la personne ne se souvient pas de son nom ou de son prénom. C’est comme si elle n’avait plus le sens de l’orientation et qu’elle se sentait perdue, même dans un quartier qu’elle pourrait connaître depuis des années. L’errance est une situation généralement stressante pour la famille car les proches n’ont souvent aucune idée de l’endroit où est partie la personne qui souffre d’Alzheimer.

Les causes de l’errance pendant Alzheimer

L’errance et la déambulation peuvent avoir plusieurs causes:

• Effets secondaires des médicaments liés à un traitement en cours
• Stress
• Perte de la notion du temps
• Fatigue
• Agitation
• Anxiété et sentiment d’inquiétude
• Incapacité à reconnaître les endroits familiers
• Sentiment de peur et de stress provoqué par une situation inattendue
• Ne pas avoir conscience d’être atteint de la maladie d’Alzheimer: avoir envie de se promener et faire comme si tout était normal sans avoir conscience des dangers extérieurs
• Ne pas avoir conscience de la maladie et vouloir reprendre des activités du passé: aller au travail, aller chercher les enfants à l’école

Conseils pour réduire l’errance et la déambulation

Le comportement à adopter:

• Encouragez la personne à faire un petit peu d’exercice afin de réduire son anxiété et son éventuelle agitation
• Impliquez la personne dans les petites activités du quotidien: plier le linge, aider à préparer le dîner, faire un petit peu de ménage. Fixer de petits objectifs à réaliser au cours de la journée à pour but d’éviter que l’esprit de la personne ne se laisse complètement emporter par son imagination ou par de faux souvenirs qui pourraient lui donner envie de déambuler n’importe où
• Limitez les siestes, en particulier les siestes de fin d’après midi qui pourraient par la suite provoquer des envies de sorties nocturnes
• Rassurez la personne et montrez-vous avenant si elle se sent perdue ou désorientée

Les changements à apporter dans la maison et dans l’environnement proche:

• Peignez la porte d’entrée dans la même couleur que celle des murs afin qu’elle soit plus difficile à distinguer
• Posez éventuellement un petit signal d’alarme lorsque la porte d’entrée s’ouvre
• Réduisez le bruit ambiant. Une pièce bruyante peut provoquer du stress chez une personne atteinte par Alzheimer. Les ambiances agitées facilitent l’errance et peuvent facilement donner envie à la personne de quitter l’endroit où elle se trouve
• Mettez des étiquettes sur toutes les portes en utilisant des signes ou des symboles pour expliquer à quoi sert chaque pièce
• Cachez certains objets sans lesquels la personne ne sort jamais. En effet, certains personnes ne sortent jamais sans leur manteau, leur chapeau, leurs clés, leur portefeuille etc.
• Ne laissez jamais une personne atteinte de démence seule dans une voiture

Soyez prévoyant et ayez les bons réflexes:

• Procurez-vous le numéro de vos voisins à appeler en cas de disparition pour savoir si ils n’auraient pas aperçu la personne
• Ayez à disposition une photo récente à montrer à la police pour faciliter les recherches
• Faites la liste de tous les endroits où la personne atteinte par Alzheimer pourrait avoir l’idée de se rendre: ancien travail, ancienne maison ou ancien appartement, restaurant et tous les lieux qu’elle a l’habitude d’apprécier
• N’oubliez pas de vérifier les lieux où la personne pourrait essayer de rendre autrement qu’à pieds, en utilisant les transports en commun ou en prenant la voiture par exemple