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Combien de fois tombons-nous amoureux dans notre vie ?

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L’amour est un sentiment particulièrement intrigant, pour nous autres humains. C’est un cocktail explosif de rires, de pleurs, de désir, d’angoisse et de plaisir, une sensation confuse que l’on éprouve à l’égard d’une personne et pas d’une autre. Est-ce un construit social, un instinct naturel de préservation de l’espèce, ou tout simplement quelque chose d’autre, quelque chose qui aurait trait avec ce que nous portons en nous de plus humain ?

Bonne question. En tout cas, ce qui est sûr c’est que les papillons dans l’estomac n’apparaissent pas comme ça, par hasard. Au contraire, il s’agit d’une élaboration mentale, qui fait jouer en grande partie notre inconscient et notre subconscient.

Bien sûr, nous ne tombons pas inévitablement amoureux trois fois de trois personnes différentes au cours de notre vie : chaque être humain est unique, certains devront vivre une multitude d’histoires avant de trouver leur bonheur, d’autres trouveront chaussure à leur pied très vite. En revanche, nous tombons amoureux de trois manières différentes ! Nous pouvons vivre les trois étapes décrites ci-dessous avec une seule et même personne, ou bien vivre plusieurs fois le même type de relation avec plusieurs personnes différentes… Chaque personne vit une expérience unique, qui lui est propre.

Nous mûrissons tous grâce aux expériences, et nous nous construisons ainsi. Selon la psychologie, il existe trois étapes principales dans l’évolution de nos rapports amoureux et de la perception de l’être aimé. La force de ces différents types d’attraction dépend ensuite de l’idéalisme, du narcissisme et de la sincérité de chacun.

Première étape : l’amour idéaliste

 

L’amour idéaliste, ou la relation amoureuse idéalisée, c’est l’amour jeune, celui que l’on vit généralement au collège ou au lycée. Pour beaucoup, c’est notre premier amour, et nous sommes plein de rêves, d’innocence et… de naïveté. L’idéalisme romantique nous vient d’une méconnaissance des réalités du monde, et d’un construit social acquis dès l’enfance qui nous fait rêver d’un amour de conte de fées. Nous voulons, inconsciemment, que toutes les relations, amicales ou amoureuses, soient parfaites, pures, éternelles.Cet idéal auquel nous tendons peut nous faire vivre de belles histoires, dans toute la candeur de notre jeunesse… mais au final nous sommes invariablement confrontés à la désillusion, et pour beaucoup, à la souffrance. Ce n’est certainement pas du temps perdu, bien au contraire, c’est même nécessaire : c’est cela qui nous fait grandir, nous nous rendons compte que parfois, même si elle est moins « parfaite », la réalité n’en est pas moins belle, même dans ses « imperfections ».

Seconde étape : l’amour par nécessité

 

Quand l’idéalisme vole en éclats après sa confrontation douloureuse avec la réalité, commence une nouvelle étape, caractérisée par le doute, la souffrance et la solitude, le sentiment d’abandon. Après la désillusion, nous nous retrouvons sans défense, et l’amour finit par devenir une nécessité, il se change en un besoin vital pour notre âme. Mais, là aussi, nous nous trompons, et nous péchons par excès d’individualisme.L’amour ne peut pas être égoïste, même si c’est pour se protéger, car ce type de relation finit lui aussi par nous rendre malheureux en fin de compte. En voulant panser la plaie, guérir l’ancienne blessure (consciemment ou inconsciemment), nous nous engageons dans une voie ou nous aimons plus pour nous-même que pour l’autre. C’est un amour fort, intense, passionné, mais qui est finalement destructeur et qui peut vite tomber dans toutes sortes d’abus car nous sommes trop dépendants l’un de l’autre.


Troisième étape : l’amour inattendu

 

 

Après avoir été trop dévoué pour l’autre, puis trop centré sur soi-même, après avoir péché par les deux excès et après nous être rendu compte que les deux voies ne fonctionnaient pas, nous avons mis de l’eau dans notre vin, nous avons compris qu’il existait un point d’équilibre entre tout donner pour l’un et tout garder pour soi : nous avons grandi, mûri, bref : nous sommes prêts pour aimer vraiment.

Nous avons gagné en indépendance : l’amour n’est plus un besoin vital, on sait que l’on n’est pas obligé de vivre à deux pour être heureux… et c’est précisément à ce point-là de notre vie que nous sommes capables de tomber véritablement, éperdument, profondément amoureux. Complicité, compréhension mutuelle et sincérité sont les clés de cet amour, qui est peut être la chose la plus proche de cette notion fantasmée d’ »amour vrai ». Vous êtes en couple, mais pas que : votre âme sœur est également… votre meilleur(e) ami(e). Et c’est cela qui vous rend heureux au quotidien.

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