Gemma Walker, une jeune fille qui habite en Australie est très mal dans sa peau et souffre d’anorexie sévère.
Les parents ne peuvent que l’observer, impuissants, en train de se détruire par la maladie. Chaque matin, Steve, son papa, se glisse dans sa chambre pour s’assurer que son cœur bat toujours et qu’elle respire encore. « Parfois, » dit-il, « on s’asseyait par terre dans sa chambre à côté de son lit, juste pour être avec elle, on ne pouvait rien faire d’autre. »
Les médecins sont formels et déclarent que si elle ne suit pas un traitement, le pronostic vital est engagé. en outre, elle doit reprendre du poids impérativement dans les 48 heures.
La jeune fille pèse 28,5 kilos et s’approche à grands pas de sa tombe. « Je me sentais absente, les jours se mêlaient les uns aux autres et chaque jour j’espérais que j’allais mourir tranquillement dans mon sommeil. Ma famille et moi-même étions préparés à mon décès, » raconte Gemma.
Les sept années qui suivent, Gemma est admise trois fois à l’hôpital : une fois aux urgences, deux fois en séjour psychiatrique.
Mais elle refuse de se nourrir. Parfois, elle ment aux médecins, en dissimulant des poids de gymnastique autour de ses chevilles pour augmenter son poids sur la balance.
Elle est mal dans sa peau et s’en taillade les bras.
« 7 ans, c’est très long lorsque votre bébé souffre, que votre enfant est complètement engourdi, sans voix, sans personnalité, rien d’autre que cette obsession mortelle du contrôle, » raconte Steve avec beaucoup d’émoi. Gemma, en se sortant de l’anorexie, tombe dans l’autre versant de la maladie à savoir la boulimie.
Son corps est affamé et elle avale de grandes quantités astronomique de nourriture. Elle ingurgite parfois 6 500 calories en 20 minutes pour s’évanouir par la suite sans parler des hallucinations.
La jeune femme gagne une quarantaine de kilos en 7 mois. Au cours de cette période, son poids triple.
« Les gens pensaient que j’allais mieux parce que j’avais l’air plus saine que quand j’étais anorexique. Mais les pulsions alimentaires ont duré 18 mois, durant lesquels mon corps a fait un virage à 360 °, des règles obsessionnelles et restrictives à une perte totale de contrôle, » relate-t-elle.
Grâce au soutien de son entourage, elle s’en sort, petit à petit. Elle rédige une lettre d’adieu à l’anorexie, sous les encouragements de son père.
Âgée de 22 ans, la jeune femme s’est reconstruite. « Je n’ai jamais été aussi heureuse, c’est un sentiment tellement incroyable et irréel. »
Elle a d’ailleurs publié des photos d’elle afin de souligner ses 6 mois de guérison.
Depuis peu, elle a lancé sa marque de produits de soin de la peau.
Bon courage Gemma, n’abandonne surtout pas !