Longtemps mis au banc des accusés, ces aliments sont aujourd’hui blanchis par la science et méritent leur juste place sur nos tables.
L’alcool
L’alcool tue. Mais, pris en petite quantité, il sauve aussi des vies. La consommation de 1 à 2 verres d’alcool par jour est associée à une réduction du risque coronarien d’au moins 30 %. Elle pourrait aussi protéger contre les ulcères duodénaux, les calculs biliaires, l’arthrite rhumatoïde, l’ostéoporose et le diabète. Le vin, surtout le rouge, contient de nombreux polyphénols et flavonoïdes aux propriétés antioxydantes.
La margarine
Il est vrai que certaines margarines contiennent des gras trans, qui élèvent le mauvais cholestérol en même temps qu’ils abaissent le bon cholestérol. Mais les nouvelles margarines molles non hydrogénées ont moins de 0,1 % de gras trans, en plus d’être plus faibles en gras saturés. Celles à base d’huile de canola ou de soja ont même l’avantage de contenir de l’acide alpha-linolénique, un gras oméga-3 qui abaisserait le mauvais cholestérol.
L’oeuf
Il fournit des protéines de qualité et des nutriments souvent difficiles à obtenir, comme la vitamine D, l’acide folique, le calcium, le fer et le zinc. La lutéine et la zéaxanthine, pigments qui donnent sa couleur au jaune, pourraient aider à réduire le risque de dégénérescence maculaire, une cause importante de cécité. Tout ça dans un petit format de 70 calories! Son cholestérol? Il élève moins le cholestérol sanguin qu’on ne le croyait. Alors, à moins d’être à risque de maladie cardiaque, on peut craquer pour 3 ou 4oeufs entiers ou jaunes d’oeufs par semaine.
Le porc
L’autre viande blanche contient aujourd’hui 42 % moins de gras qu’il y a 15 ans. Et pas besoin de la cuire comme une semelle de botte pour qu’elle soit sécuritaire: une cuisson légèrement rosée suffit et préserve sa tendreté et son jus naturels. Notre cochon regorge de protéines, de fer et de zinc, comme la plupart des viandes, mais il devance la concurrence pour sa richesse en vitamines B (surtout en thiamine) et par le fait qu’une bonne partie de son gras est visible et s’enlève comme une pelure de banane!
Le boeuf
Au cours des dernières décennies, on a coupé dans les calories et dans la viande. Résultat: un plus grand nombre d’entre nous manquent de fer. Le boeuf regorge de fer facilement assimilable, de protéines, de vitamine B12 et de zinc. Et il s’est mis à la diète: sa partie maigre cuite ne contient pas plus de gras que celle d’autres viandes comme le porc, le veau ou le poulet.
Les légumes cuits
La cuisson détruit tout, dit-on souvent. En fait, sauf pour certaines vitamines comme l’acide folique et la vitamine C, la plupart des nutriments ne sont pas affectés par la cuisson. Et puis, la majorité des vitamines perdues ne sont pas détruites, mais simplement dissoutes dans l’eau de cuisson, qu’on peut récupérer dans nos soupes, par exemple. La cuisson conférerait même un avantage aux légumes: elle rendrait certains antioxydants plus accessibles en facilitant l’absorption de leurs molécules.
Le pain
Faible en gras, sans cholestérol, il fournit seulement 70 calories par tranche, autant qu’une pomme. Ses glucides complexes en font un bon agent de remplissage. Et, comme ils libèrent leur glucose-carburant sur une plus longue période que les sucres simples des biscuits, gâteaux, bonbons et boissons sucrées, ils élèvent la glycémie moins brusquement et comblent l’appétit plus longtemps. Même blanc, le pain apporte du fer et des vitamines B, comme l’acide folique.
La pomme de terre
Une pomme de terre avec la pelure (sans beurre ou crème sure!) fournit environ
20 % de la quantité de fibres et de fer recommandée quotidiennement pour moins de 1/5 de gramme de gras. L’humble tubercule pourrait aussi aider à contrôler le poids, car, selon plusieurs études, les sucres des féculents comblent l’appétit plus vite et donc à moins de calories que les aliments riches en gras; de plus, pour stocker ces sucres en gras corporel, nous brûlons plus de calories que pour stocker les graisses.
Le sucre
On l’a blâmé de tous les maux. Or, à l’exception de la carie dentaire, il n’existe pas de preuves concluantes à l’effet que le sucre, au taux de consommation actuel des français, contribue à la maladie: obésité, hyperactivité, diabète, maladie cardiaque et autres. Il est même permis aux diabétiques d’en manger en quantité à peu près équivalente (environ quelques cuillerées à thé par jour) à celle de la population en général